dimanche 25 janvier 2009

Les Quatre Barbus

Quatre Barbus, les, groupe vocal français formé en 1938.

Formé à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les Quatre Barbus s’appellent d’abord les Compagnons de route. Après quelques tâtonnements et quelques défections, l’équipe définitive se compose de Jacques Tritsch, Marcel Quinton, Pierre Jamet et Georges Thibaut. Leur première chance leur est donnée par Agnès Capri, qui les invite régulièrement à se produire dans son cabaret. Le quatuor n’adopte la barbe (et, donc, son nouveau nom) qu’au moment de la Libération, à l’occasion de la création du spectacle les Gueux au Paradis ; et cet attribut pileux donne à Francis Blanche et à Pierre Dac l’idée d'une parodie sur mesure, écrite sur l’air du Barbier de Séville de Rossini. Le succès — surtout radiophonique — est immédiat, et la formule sera réutilisée avec bonheur : « la Pince à linge » (d’après Beethoven), « Chant d’allégresse » (d’après Chopin), « le Parti d’en rire » (d’après Ravel), ou « O venerabilis barba capucinorum » (d’après Mozart). Ambassadeurs d’une certaine chanson française, fortement mâtinée de tradition estudiantine, les Quatre Barbus se produisent dans le monde entier et reçoivent cinq fois le Grand Prix du disque pour leur production abondante et diversifiée, qui comprend aussi bien des albums de chansons pour enfants que de chants de marins, des refrains de corps de garde particulièrement lestes, des complaintes de bagnards ou de galériens, des airs de folklore traditionnel ou des chansons de la Commune. Le groupe met un terme définitif à sa carrière en 1969.
le père La Purge
I. Je suis le vieux père La Purge
Pharmacien de l'humanité ;
Contre sa bile je m'insurge
Avec ma fille Egalité
Refrain : J'ai tout ce qu'il faut dans ma boutique
Sans le tonnerre et les éclairs
Pour bien purger toute la clique
Des affameurs de l'univers
II. Son mal vient des capitalistes
Plus ou moins gras, à la ronger.
En avant les gars anarchistes,
Fils de Marat, faut la purger.

III. J'ai du pétrole et de l'essence
Pour badigeonner les châteaux ;
Des torches pour la circonstances
A mettre en guise de flambeaux.

IV. J'ai du picrate de potasse,
Du souffre et du chlore en tonneaux
Pour assainir partout où passent
Les empoisonneurs de cerveaux.

V. J'ai des pavés et de la poudre,
De la dynamite à foison
Qui rivalisent avec la foudre
Pour débarbouiller l'horizon.

VII. J'ai poudre verte et mélinité,
De fameux produits, mes enfants,
Pour nous débarrasser au plus vite
De ces mangeurs de pauvres gens.

VIII. J'ai pour les gavés de la table
La bombe glacée à servir
Du haut d'un ballon dirigeable
Part les toits, pour les rafraîchir.

IX. Voleuse et traître bourgeoisie,
Prêtres et bandits couronnés,
Il faut que d'Europe en Asie
Vous soyez tous assaisonnés !
Refrain : J'ai tout ce qu'il faut dans ma boutique
Sans le tonnerre et les éclairs
Pour bien purger toute la clique
Des affameurs de l'univers

Les Quatre Barbus - 1969 - Chansons Anarchistes

1. - L'Internationale Noire (2:53)
2. - Dynamite (3:20)
3. - La Revolte (4:42)

4. - Le Pere la Purge (1:53)
5. - La Chanson du Pere Duchesne (2:21)
6. - Ravachol (3:45)
7. - La Ravachole (2:10)
8. - Le Triomphe de l'Anarchie (3:51)
9. - Sante Caseiro (2:35)

10. - A Biribi (2:55)
11. - Les Fayots (3:04)

12. - Hijos Del Pueblo (1:15)
13. - Heureux Temps (4:45)

14. - Les Paves (2:34)


3 commentaires:

Anonyme a dit…

j'avais pensé que les Quatre Barbus étaient les Ludwig de nos parents / grand-parents, j'en ai la confirmation maintenant, grace ton excellent travail ! Bravo et merci pour le rip, les paroles et les scans de la pochette, vraiment c'est un plaisir d'écouter / voir pareil travail !

Anonyme a dit…

matt : il faut remercier [ le Site Vynil Revolution ] qui a malheureuseument perdu un grand nombre de contenu

Anonyme a dit…

Quelques chansons pleines de bon sens en ces temps de crise...

La révolution morte, c'est la révolution ressuscitée. Le jour où tous ceux qui ont calomnié la Commune ne seront plus, nous serons vengés. Aujourd'hui, c'est le vaisseau fantôme qui s'avance; c'est le peuple encore forçat trainant sa chaîne, qui nous délivrera des hommes qui
nous ont perdus et conquerra lui-même ses libertés.
Louise Michel (1880)