dimanche 13 avril 2008

Poussez fort !


PKRK a vu le jour alors que les années 80 ne produisaient rien de très bon, il faut bien l'avouer. Voilà donc nos trois orphelins - quand même beaux - lâchés dans la nature. Ils hésitent longtemps entre l'aménagement d'un club de bowling pour manchots et le rock'n'roll. Finalement, ils optent spontanément pour les longs après-midi de discussions au troquet de la place. Un premier projet de galette vient heurter leurs précieux neurones un beau matin de l'an 89. "Pourquoi pas ? Les Rolling Stones, y z'ont fait pareil. Moi j'dis, pourquoi pas nous ?"."
Et hop ! "Poussez Fort", the first one. Alors là, on peut dire que la belle vie commence vraiment ; les rades du fond d'la zone, les concerts mal payés - voire pas du tout - et parfois, une jolie fille. Le groupe alors, presque autonome, n'hésite pas à louer une camionnette pour les déplacements hors du canton plutôt que la R4 à Bob parce qu'elle fuit. Quelques bonnes premières parties (Parabellum, Les Shériff, MC4...) réveillent un peu l'attention des branchés du genre, c'qui amène le combo à sortir un peu des coteaux de Moselle, le Grand Est."
"Réunissant la somme et l'énergie nécessaires, ces lascars - qui viennent de grossir leurs rangs d'un deuxième gratouilleux - enregistrent contre l'avis de la Mairie et de Géraldine, leur deuxième prod'. "Atchoum", un disque avec une reprise du groupe d'Arthur Rimbaud, et puis le solo d'Inspecteur Gadget sur une autre chanson, et encore plein de bonnes idées valab's. Cette fois, c'est l'apothéose ; une tournée en Allemagne, plein de gigs de ci, de là, de ré, et d'ailleurs. Parfois, on peut les voir à la télé quand RTL9 a une coupure de câble vers 4 heures du mat' en interlude. On peut dire que ç'a été un sacré bordel avec les changements de personnel. Ceux qu'il a fallu virer parce qu'ils devenaient alcoolos, et ceux qui flanchaient à cause de la pression. Ç'a pas été du clafoutis à tous les repas. Enfin bon, j'vous passe les détails. C'est alors qu'avec un peu de blé en poche, ils vont toquer à la porte d'un p'tit bonhomme qui faisait le son de nos feux et vénérés Parabellum."
Après quelques tequilas dynamites, ils se mettent d'accord sur le prix, et enregistrent "Situation Critik". Cet album, comme les précédents, est affranchi par le label Combat Rock. On change pas une équipe comme de chemise. Chapelet de concerts, l'épopée continue. Les bons et les moins bons souvenirs s'entassent et personne ne s'en lasse (putain, je m'aime !). Entrant dans leur neuvième année consécutive, une pause s'impose ; un bref regard distancié sur un passé riche plonge le groupe dans un long recueillement. Cinq bonnes minutes de réflexion et le gang reprend aussitôt le chemin du rade. "Quand même, dix ans, c'est pas tous les jours !", qu'ils se disent tous, intérieurement. "Faut faire un truc." "Si on faisait un pogo braque!", lance je sais plus qui. "Pourquoi pas !", que lâchent les autres d'une voix."
"Et paf, quelques riffs, deux-trois chansons-gifles, et l'affaire est dans le CD. Ah, si la vie était aussi simple. Caps décide de partir prétendant qu'il ne supporte plus les assauts sexuels systématiques de Vincen, le chanteur. C'est JK qui vient le remplacer à la basse, accompagnant ainsi Didier, qui, lui, fait de la batterie, et Richard, guitariste émérite qui ne rechigne jamais devant un bon chili."
Vincen, 1997


PKRK - 1988 - poussez fort

1. made in anarchya (3:05)
2. kapsul (1:08)
3. faut pas s y fier (2:11)
4. tous les keupons (3:13)
5. comme un doigt (3:06)
6. heinkroforte (2:03)
7. mes sévices sucres (2:30)
8. tant que tu vis ton trip (2:04)
9. voyeur (2:43)
10. évite leurs sourires (4:09)
11. c est tout (2:27)
12. la révolte électrique (2:45)
13. plaisir en solitaire (3:44)
14. somebody got murdered (3:10)



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